Bienvenuechez 
votre experte en financement pour la région Afrique occidentale et subsaharienne.

Qu'est-ce qui caractérise les marchés d'Afrique occidentale et subsaharienne, et qu'est-ce qui vous fascine personnellement dans ces marchés ?

La région est en pleine mutation, cela se ressent clairement. Pour 2024, on prévoit une croissance économique d'environ 3,2 % en Afrique subsaharienne. De nombreux nouveaux projets d'envergure voient le jour, par exemple dans le domaine des infrastructures d'approvisionnement en eau et d'assainissement. L'approvisionnement en eau potable à Abidjan est un exemple phare, un modèle que d'autres pays souhaitent adapter.

Parallèlement, de nombreux autres secteurs connaissent un développement dynamique, en particulier l'agriculture. Il ne s'agit pas seulement d'exporter des produits agricoles, mais aussi de les transformer de manière durable et d'assurer l'approvisionnement en énergie. Les conditions naturelles sont réunies et ces produits suscitent un vif intérêt à l'échelle mondiale.
 

Y a-t-il des secteurs particulièrement intéressants pour les entreprises allemandes ?

Cela dépend fortement de la région concernée. En principe, les garanties de crédit à l'exportation sont ouvertes à tous les secteurs, quelle que soit la valeur du contrat. Pour l'Afrique occidentale et centrale, on peut toutefois affirmer que l'industrie agroalimentaire et l'industrie de l'emballage offrent actuellement un grand potentiel. De nombreux pays importent encore une grande partie de leurs denrées alimentaires, ce qui représente un énorme besoin de développement, notamment par l'industrialisation de l'agriculture.
 

Le secteur de la construction est un autre secteur tout à fait pertinent. Presque tous les pays de la région investissent continuellement dans le développement de leurs infrastructures.

Comment les garanties de crédit à l'exportation peuvent-elles faciliter l'accès au marché pour les entreprises allemandes ?

Les garanties de crédit à l'exportation accordées par le gouvernement fédéral protègent les exportateurs et les banques contre les défauts de paiement pouvant résulter de risques politiques ou économiques à l'étranger. Elles permettent ainsi de garantir et de financer de manière fiable les opérations d'exportation, souvent dès les premières phases de la prospection commerciale.

Nous accompagnons volontiers les entreprises en leur fournissant des conseils, depuis la première prospection du marché jusqu'à la négociation des contrats et la sécurisation à long terme des projets en cours. Une offre de financement adaptée peut ouvrir des portes et instaurer la confiance, en particulier dans le cas de transactions avec des marchés encore inconnus.
 

Quelle est l'influence de la stabilité politique – ou de l'instabilité – sur le développement économique de la région ?

La situation politique d'un pays cible joue bien sûr un rôle important dans l'évaluation des risques. Mais avec le recul, on constate que même les reports d'élections ou les changements de pouvoir n'ont pas nécessairement entraîné une stagnation économique. Les relations économiques sont souvent protégées de manière délibérée par les décideurs.
 

Toutefois, la stabilité à long terme est essentielle pour promouvoir un développement durable. Il est particulièrement important que les États stables de la région soutiennent ceux qui sont en pleine mutation.

Quels programmes ou institutions aident à pénétrer le marché ?
 

Les chambres de commerce à l'étranger (AHK) sont un très bon premier point de contact. Il existe également les bons de conseil du réseau économique Afrique, qui facilitent spécifiquement l'entrée sur le marché. D'autres partenaires importants sont Germany Trade & Invest (GTAI), la Société allemande de coopération internationale (GIZ) et le programme AfricaConnect de la KfW-DEG, avec des « German Desks » représentés directement sur place dans certains pays.
 

Quelle est l'importance de la durabilité dans la région et quel rôle joue le changement climatique ?

Le changement climatique a un impact direct en Afrique de l'Ouest. En Côte d'Ivoire, par exemple, une saison des pluies prolongée a entraîné une baisse des récoltes, avec des conséquences directes sur les exportations de produits agricoles importants.
 

L'approvisionnement en électricité est un autre sujet important. De nombreuses entreprises souhaitent réduire leur dépendance au réseau public. L'énergie solaire est particulièrement intéressante dans ce domaine : si la transition est rentable, elle sera de plus en plus utilisée.

Certains gouvernements ont déjà formulé leurs premières stratégies climatiques, même si leur mise en œuvre concrète n'en est qu'à ses débuts.

Quelles sont les opportunités pour les énergies renouvelables et le financement durable dans la région ?
 

Les conditions naturelles sont très favorables aux énergies renouvelables, en particulier dans les pays disposant de vastes surfaces peu coûteuses. La Mauritanie est un bon exemple du potentiel de l'énergie solaire. L'énergie hydraulique constitue également un complément intéressant dans certains pays d'Afrique de l'Ouest, où elle est déjà exploitée.
 

La grande transition énergétique n'a certes pas encore eu lieu, mais l'intérêt croît nettement. Les États multiplient les demandes, notamment en raison des conditions de financement attractives. Les opportunités sont là et sont de plus en plus exploitées.

Quels conseils donneriez-vous aux entreprises allemandes qui souhaitent s'implanter en Afrique de l'Ouest ou en Afrique subsaharienne ?
 

Profitez des voyages de délégations ou des salons professionnels, qui constituent un excellent moyen de se lancer. De nombreux programmes sont spécialement adaptés à des secteurs ou à des modèles commerciaux spécifiques.

Je recommande également de prendre contact dès que possible avec des experts financiers locaux ou des représentants du secteur. Ces réseaux peuvent s'avérer décisifs par la suite, que ce soit pour la mise en œuvre concrète d'un projet ou pour son fonctionnement quotidien.